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DIG IT ALL

Le court-métrage de DIG IT ALL raconte le voyage initiatique d’une intelligence artificielle en quête d’identité. Ce programme, inspiré par les archéologues humains, décide d’entamer des fouilles dans les Monts Tramés : l’univers digital qui est le sien. Il y fera la rencontre des Souffles, formes numériques d’esprits ancestraux...
DIG IT ALL
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Captures du film
Photos des Souffles
Interview


Quelle a été la genèse du projet ?

— Anjan :
Au cours de mon Master, je m’éloigne de l’instantané numérique qui
offre un regard net, aux couleurs et formes proches de celles que l’œil perçoit. Je déconstruis l’outil photographique, afin de transformer le réel visible par le processus même de captation. Mon médium prend la forme de camera obscura immenses ou transportables. La projection du réel apparaissant au fond de la chambre est captée au moyen d’un scanner numérique décomposé. Avec ces sténopés-scanners, baptisés scanopées, je réalise des portraits chimériques. 

 
Comment le scénario est-il né ? 

— Anjan :
Dans le scanopée, la projection est captée par un lent balayement du scanner. Le temps est donc inhérent au système de captation. Ainsi m’est venue l’envie d’un film, qui permettrait de ramener cette dimension perdue par l’image figée : la temporalité. 
Je contacte le compositeur Garçon Liquide pour la bande originale et, au fil des jours, nous écrivons ensemble le scénario. La trame numérique générée par le scanner nous interpelle. Sa forte présence visuelle donne une facture singulière aux images et nous inspire le décor du film : un univers virtuel. 
 

D’où viennent les paysages en trois dimensions des Monts Tramés ?

— Anjan :
C’est la rencontre avec Arthur Bourdot, créateur de jeux vidéo, qui donne naissance aux décors des Monts Tramés. En insérant les photographies dans un logiciel 3D, on peut y ajouter une nouvelle dimension : la profondeur. Une mise en relief des nuances de gris de l’image permet de former des paysages en volume, avec mes images comme matière première. Nous créons ainsi les paysages puis les mouvements de caméra, permettant l’immersion dans les photos. 
 

Comment a été composé l’univers sonore du film ?

— Garçon Liquide :
La bande sonore révèle le tumulte des éléments numériques qui sévit dans les reliefs des Monts Tramés. Entre vents de pixels et intempéries digitales, on perçoit la présence des Souffles, esprits dissimulés dans les monts. Au fil de l’exploration les tableaux se succèdent et la musique s’intensifie à l’approche de la rencontre avec les Souffle
s.
À la vue des portraits, je suis frappé par leur envoûtante présence. Certains m’évoquent l’étrange, d’autres l’autorité sacrée, avec une forme de mystique.
Je remarque la facture des images : les textures forment un mélange d’organique et de digital. Les artefacts, comme la trame, me guident vers un champ lexical spécifique : sonorités synthétiques, interférences, distorsions. Le discours musical est à l’image des Monts : mystérieux, à la fois minimaliste et incarné. La musique est elle-même une exploration, avec sa part de résultats inattendus ou infructueux et de moments d’élévation, d’accomplissement. 
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