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Et s'il n'y a pas d'hiver,
Cela n'est pas l'été
En arrivant sur les terres wallonnes de la région de Charleroi, je découvre des paysages façonnés par l’homme et son activité minière. Des terrils majestueux vallonnent le territoire et sont devenus marqueurs de son identité. Le crassier, l’amoncellement, le tas... et pourquoi pas l’îlot ou l’iceberg ? L’œil happé par les amas et leurs masses impénétrables, je les devine paysages, montagnes glaciales ou vallons lunaires. Le temps semble arrêté, et s’il n’y a pas d’hiver, cela n’est pas l’été.*
* Les Marquises, Jacques Brel, 1977
«
Ils parlent de la mort
Comme tu parles d'un fruit
Ils regardent la mer
Comme tu regardes un puits
Les femmes sont lascives
Au soleil redouté
Et s'il n'y a pas d'hiver
Cela n'est pas l'été
La pluie est traversière
Elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blanc
Qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise
Le temps s'immobilise
Aux Marquises
Du soir, montent des feux
Et des points de silence
Qui vont s'élargissant
Et la lune s'avance
Et la mer se déchire
Infiniment brisée
Par des rochers qui prirent
Des prénoms affolés
Et puis, plus loin, des chiens
Des chants de repentance
Et quelques pas de deux
Et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise
Et l'alizé se brise
Aux Marquises
Le rire est dans le cœur
Le mot dans le regard
Le cœur est voyageur
L'avenir est au hasard
Et passent des cocotiers
Qui écrivent des chants d'amour
Que les sœurs d'alentour
Ignorent d'ignorer
Les pirogues s'en vont
Les pirogues s'en viennent
Et mes souvenirs deviennent
Ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise?
Gémir n'est pas de mise
Aux Marquises
»
Les Marquises, Jacques Brel
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