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L'errance
est humaine
PERFORMANCE DU 14 AU 30 JUIN 2019
— KANAL-CENTRE POMPIDOU
ERREUR, N. F. est emprunté au latin error, erroris, proprement « action d’errer ça et là ». Au XVIe s., le mot est en conflit homonymique avec un dérivé de errer : « voyager » et erreur peut correspondre alors à errance ; cet emploi a disparu en français classique. La fréquence de erreur, devenu le substantif correspondant à se tromper, a influencé tous les mots issus du latin errare, dont la valeur de « voyage » s’est effacée au profit de celle de « fait de se tromper ».
QU’EST-CE QUE L’ERRANCE POUR VOUS ?
AVEZ-VOUS VÉCU DES FORMES D’ERRANCE ?
Des hommes et des femmes me racontent leurs cheminements sur ce sentier sans repères apparents. Un réfugié afghan, une nonne bouddhiste calligraphe, un chercheur en anthropologie, un médecin militant pour la légalisation de l’euthanasie, une femme dont le mari perd peu à peu la mémoire, un nomade vivant dans un camion, un jeune homme qui a séjourné en hôpital psychiatrique et dont la sœur était atteinte de schizophrénie.
Ces récits sont les piliers d’une performance immersive de deux semaines au sein du musée KANAL-CENTRE POMPIDOU. Un espace, transformé en « laboratoire générateur d’errance » accueille le visiteur. Comme s’il entrait dans mon atelier, il tombe nez à nez avec une machine entourée de matériaux trouvés dans les caves du musée, ancienne usine de voitures. La machine est composée d’une imprimante-scanner détournée de sa fonction première. Sur la vitre du scanner actionné, je projette des lumières et reflets, grâce aux objets qui m’entourent. Au fur et à mesure que les capteurs numériques du scanners avancent en balayant la surface de la vitre, l’image générée sort de l’imprimante. Chaque image est un tirage unique et imprévisible dont les couleurs fluctuent au fur et à mesure que l’encre s’épuise. Laboratoire expérimental, toutes les impressions y sont affichées sur les murs du musée qui s’en voit recouvrir un peu plus chaque jour.
Dictionnaire historique de la langue française
— Alain Rey
La performance est rendue multisensorielle grâce à la diffusion permanente d’une création sonore composée par le musicien Garçon Liquide. Le musée s’emplit de tonalités distordues qui sortent d’instruments et éléments acoustiques détournés de leur fonction première, auxquelles viennent se mêler les témoignages d’errance récoltés.
écouter
L'errance est humaineGarçon Liquide
00:00 / 10:41
Captation de la performance - Extrait de 3'
©AB Design
Galerie des scans
MERCI POUR VOS PAROLES
Reza Rezaï
Inès Igelnick
David Eubelen
Yves de Locht
Marie-Annick Dejean de la Bâtie
Gauthier Seferiadis
Jean Schatz
&
Anne-Marie Casasco
Jessica Tran The
Jeanne Rousselot
Noël Theuns
Wery
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